Encore un article sur l’express.fr qui est sur la une. Je risque de me fâcher avec tout le monde. Comme d’habitude, en commentaire, les militants militent, les penseurs pensent. On ne se mélange pas.
Comment se fâcher avec TOUT LE MONDE en à peu près 2 secondes
Politique, t’es foutue: les idées sont à la rue
Pour ceux qui l’ignorent, je suis contre le mariage civil, car je ne crois pas que ce soit à l’état de définir de façon normative le sens d’une union, et les engagements qui la constituent. J’avais développé ce point là. Je ne suis donc ni pour ni contre le mariage pour tous, dans la mesure ou les positions des deux camps me paraissent également sujet à caution. Je ne suis pas nécessairement bloqué sur ma position, mais les gens qui ont prêché pour l’un et l’autre camp ont failli à me convertir à l’intérêt du mariage civil.
Il n’y a pas débat. il y a des bas et jamais de haut.
Je récuse aussi l’opinion couramment exprimée dans les médias que la société française est traversée par un « débat » sur le sujet. Quand les gens se rangent à une position dogmatique puis cherchent à la justifier par des arguments, on ne peut parler de débat. La pertinence même d’invoquer le concept d’idée est déjà discutable. Objectivement, on assiste plutôt à un truc qui relève de l’échange d’invectives. Dans cette atmosphère délétère, certains se demandent s’il est pertinent d’en parler à l’école. La réponse de tous à cette question est simple: chacun a intérêt à ce que l’école convertisse les élèves à sa position et n’offre pas une tribune à l’autre camp pour prêcher sa position. Tous ce qu’on envisage c’est de déplacer (ou pas) l’échange d’invective dans les écoles.
« Mourir pour des idées, c’est bien beau mais lesquelles ? » G. Brassens
S’il faut (ré?)inventer le débat, l’école serait peut-être le bon endroit pour ça. Elle pourrait former des générations entières à débatte et créer dans la société les condition d’un dialogue qui ne serait pas inévitablement un dialogue de sourds.Les élèves sont plus malléables que les adultes qui ont déjà épousé une cause. Ils pourraient être formés à penser. D’une manière générale, c’est à l’école qu’on peut construire des utopies. Mais je n’ai pas suffisamment la foi pour affronter ce moulin à vent.
Pirate II: la revanche de Scagnetti
Encore un article sur l’Express. Dans le cadre d’un club cinéma, les lecteurs de Sexpress commentent des films pornographiques. JimmyStrange avait visualisé Cabaret Desire d’Erika Lust (qu’on étiquette habituellement « porno féminin », ce qui veut dire des films « faits par les femmes et pour les femmes », je crois). J’ai visualisé Pirate II: la revanche de Scagnetti (et le raconte). Ce n’est peut-être pas si intéressant qu’un film d’Erika Lust, mais l’expérience fut amusante.
Si je continue, je vais finir par écrire plus là-bas qu’ici. Mais je prends la résolution de revenir un peu ici en 2013. En attendant bonne lecture. Et bon film?
La cravate est-elle sexuelle?
Je suis à la Une de lexpress.fr depuis 15h30 environ. J’ai été invité par Camille de Sexpress à apporter ma modeste pierre à Sexe Libris en publiant l’entrée Cravate dans son espace d’expression « un dictionnaire n’est jamais fini ». Fini ou pas, je vous recommande ce livre!
Pour fêter cela j’ai décidé de vous montrer mon nœud…
Get yourself a gun
Encore une tuerie aux Etats-Unis. Rien que de très habituel, me direz vous. Il faut dire qu’en France nous sommes peu nombreux à posséder des armes.
Les américains on un raisonnement très particulier sur les armes. Ils estiment qu’un de leurs droits les plus sacrés est celui de se défendre. C’est à ce titre que dans de nombreux états, les armes sont en vente libre. Les analystes les plus simplistes estiment que le but est que chaque citoyen puisse acheter les armes nécessaires à sa défense.
C’est en fait plus retors que cela. Pour se défendre, il faut être agressé, ou au moins menacé. Or, si les agresseurs potentiels ne peuvent pas se procurer d’armes, ils risquent de passer plus difficilement à l’acte.
Avec des armes en vente libre, n’importe qui peut s’équiper pour défourrailler sur le premier venu, offrant à ce dernier une occasion de légitime défense.
La semaine prochaine, nous verrons comment l’Amérique pourrait lutter contre l’obésité en popularisant des méthodes de self défense telles que la savate…
L’opposition forte
Ceux qui rient de la politique (moi compris) tendent à taper surtout sur le parti au pouvoir. Dans cette optique, il importe de saluer l’UMP, qui fait un numéro de clown remarquable, et donne donc du grain à moudre aux critiques de tout poil. La France rie donc exceptionnellement de l’opposition et d’elle seule.
Il fallait au moins que ce parti soit le grand perdant de ses propres élections internes pour que les satiristes de tous poils oublient instantanément l' »amateurisme » du gouvernement, l’Ayrault-port et jusqu’à l’action coup de poing du GUD dimanche.
Dépêchons nous quand même d’en rire car parmi les gagnants de cette histoire, on va trouver inéluctablement les petits gars de la Marine, le PS, et qui sait, peut-être même un ex-président à la solde d’un groupe russe…